L’appui de Karine Casault au programme des MIA

Publié le 16 septembre 2020 par Clémence Foisy-Marquis
Karine Casault
Karine Casault, membre des Mécènes investis pour les arts (MIA) depuis 2017

Dans le cadre de la campagne des Mécènes investis pour les arts 2020, l’équipe de la Brigade Arts Affaires de Montréal (BAAM) s’entretient avec les mécènes qui contribuent au programme et les artistes lauréats des dernières années. 

Membre des Mécènes investis pour les arts (MIA) depuis 2017, Karine Casault nous parle des raisons de son implication philanthropique et des propositions artistiques qui l’ont marqué. 

Diplômée en communications et gestion environnementale/responsabilité sociétale, Karine a un parcours professionnel investi dans ces domaines autant dans le milieu corporatif (TD, Cogeco) que public (Oxfam, Gouvernement du Canada). Elle a co-fondé en 2013 le Comité 21 Québec, organisme d’économie sociale, et fondé en 2019 l’entreprise Nacelles&co, firme de services-conseils en communications et stratégie d’affaires pour les acteurs de changement.

La volonté de s’impliquer auprès de sa communauté avec les MIA 

C’est en 2017, sur invitation d’Isabelle Demers (membre depuis 2013), qu’elle a joint les Mécènes investis pour les arts, pour la résonance avec son parcours en responsabilité sociale. Karine trouve le format des MIA pertinent pour son ancrage auprès des jeunes professionnels et l’effet de nombre: plus il y a de personnes qui contribuent, plus il est possible de donner des bourses conséquentes aux artistes et donc d’avoir un impact pour leur projet. Ce qu’elle aime surtout, c’est que le programme permet d’apprendre à connaître les artistes, bien au-delà d’un versement d’une somme d’argent seulement. En effet, les mécènes qui contribuent au programme peuvent s’investir davantage en participant à la sélection des projets artistiques qui ont le plus fort potentiel à leurs yeux. Ils ont aussi la possibilité de suivre et mentorer les artistes sélectionnés pour développer leur projet dans les années qui suivent la remise de bourses, dans une démarche de processus d’amélioration continue. Enfin, l’élément qui fait la différence pour Karine est l’implication du Conseil des arts de Montréal dans la présélection des projets et leurs conseils culturels apportés tout au long du processus aux mécènes qui sont principalement médecins, avocats, comptables ou conseillers. 

Les MIA: rendre le mécénat accessible et durable 

Pour convaincre un jeune du milieu des affaires à investir dans le programme, Karine partage: “Je ne m’étais jamais vue comme une mécène potentielle. On pense que le mécénat ce sont pour des gens fortunés seulement. Les MIA rendent la philanthropie accessible pour un plus grand nombre”Dans le cadre de sa participation aux MIA, Karine a eu l’occasion de faire bien plus qu’un don. Elle a rencontré le musicien Julien Compagne, membre du collectif Video Phase (lauréat 2016), qui a fondé Entrepren’art, une communauté d'artistes qui cherchent à développer leurs compétences entrepreneuriales pour soutenir l'avancement et le succès de leur carrière. Elle siège depuis sur le conseil d’administration d’Entrepren’arts et les appuie pour la réalisation de leur plan de communication. Pour Karine, c’est la valeur-ajoutée des MIA: développer des relations pérennes avec des artistes émergents.

Soutenir des projets à sensibilisation sociale 

Les oeuvres artistiques à teneur sociale interpellent Karine. Elle se souvient particulièrement du projet ‘L’adresse’ de Sofia Blondin et Veronica Mockler du collectif VISIBLE (lauréat 2018), une performance ethno-documentaire immersive, qui invitait les spectateurs à réfléchir à la réalité du logement dans le quartier Côte-des-Neiges : logements négligés par leurs propriétaires, logements inaccessibles ou non adaptés aux besoins de la population du quartier… Elle se rappelle également de l’installation ‘Bienvenue chez moi, petite Malgache-Chinoise’ de la chorégraphe Claudia Chan Tak (lauréate 2017), performance autobiographique de l’artiste qui explorait ses origines culturelles à travers photographies, vidéos, dessins, textes, objets et costumes. 

© Vanessa Fortin
‘Bienvenue chez moi, petite Malgache-Chinoise’ de la chorégraphe Claudia Chan Tak

Les MIA dans le contexte de la COVID-19

Karine avait de nombreux spectacles planifiés avant la pandémie, qui ont tous été annulés ou reportés. Elle a trouvé plutôt difficile de rester connectée aux artistes de la scène, malgré qu’elle ait visionné quelques prestations en ligne. Le programme des Mécènes investis pour les arts relève donc d’une plus grande importance cette année, de par l’ampleur de la crise pour l’industrie culturelle. 

> Vous êtes intéressé(e) à joindre le groupe des Mécènes investis pour les arts ?
Nous vous invitons à contacter Florence Troncy ou Sarah-Hébert Tremblay, membres du CA de BAAM et du groupe des MIA, à info@baam-org.com.

Billet par : Clémence Foisy-Marquis
Comité Communications Marketing BAAM