Le Conservatoire d’art dramatique : le berceau du jeu à Montréal

Publié le 14 novembre 2017 par Frédéric Bourgeois-LeBlanc
Photo: Conservatoire d'art dramatique de Montréal

En vue du Rallye des Arts 2017, l’équipe de la Brigade Arts Affaires de Montréal (BAAM) s’est entretenue avec les artistes qui prendront part à cette expérience. Ces créateurs, proposant dans chaque cas une forme d’art tout aussi unique qu’originale, ont accepté de nous présenter leur démarche avant de monter sur scène.

Le 22 novembre prochain, le Conservatoire d’art dramatique de Montréal nous accueillera en ses lieux, nous donnant ainsi la chance de visiter ses studios de cours et d’avoir un aperçu exclusif de l’environnement dans lequel sont formés les plus grands talents de la scène, du cinéma et de la télévision au Québec.

Un peu d’histoire!
Le Conservatoire d’art dramatique de Montréal est une institution prestigieuse de formation supérieure en arts de la scène qui fut fondée en 1954. C’est la seule institution publique qui propose aux acteurs le développement de compétences autant pour le théâtre que pour le cinéma et pour la télévision. Cette école de théâtre à échelle humaine contribue à l’épanouissement d’une collectivité créative, qui se définit par sa culture et qui souhaite la faire rayonner au Québec, mais aussi à l’international.

La programmation du Conservatoire, dont les établissements sont  ancrés au cœur du bouillonnement culturel,  offre au public une occasion unique de découvrir, et ce avant les membres du public, la formidable virtuosité de ses élèves.

L’approche de la découverte de soi

Selon les bases de l’enseignement au Conservatoire d’art dramatique de Montréal, tout comédien ou comédienne en devenir doit avant tout passer par une étude intrinsèque et approfondie de sa personne. Avant de pouvoir jouer un personnage, il faut apprendre à se jouer soi-même! En effet, la formation du Conservatoire d’art dramatique de Montréal est centrée exclusivement sur l’artiste dramatique. La formation s’articule autour de trois thèmes fondamentaux : la personne, le personnage et la pratique.
Cette approche en gradation permet à un acteur ou une actrice d’apprendre à se connaître d’abord, pour ensuite apprendre à connaître son personnage selon ses aptitudes personnelles et ensuite, marier les composantes précédentes par la pratique technique.

Jean-Simon Traversy
Photo: Agence Globensky

Pour l’enseignant en jeu, le metteur en scène et l’acteur Jean-Simon Traversy« apprendre à être acteur c’est d’abord s’apprendre.

-Apprendre qui l’on est et qui l’on pourrait être

- que tous les personnages sont en nous, du plus vil au plus grandiose

- s’incarner dans un personnage avec les mots d’un autre

- être soi et un autre à la fois, ou littéralement, se prêter à un autre soi-même

- livrer une partie de soi que les gens ignorent et peut-être même, qu’on ignore de soi-même

- s’impliquer humainement, ne pas avoir peur de se fragiliser

- jouer la vraie vie. Tout en sachant que ce n’est pas vrai, mais que ça pourrait l’être, si…

- vivre une vie inventée, dans une autre réalité. Celle du jeu!»

C’est en sa compagnie que nous tenterons de découvrir le talent d’acteur en nous, par ce processus d’exploration individuelle crucial!

Quelques mots sur notre maître de jeu

Acteur et metteur en scène de la relève, diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Montréal en 2007, Jean-Simon Traversy est metteur en scène invité cette année au Conservatoire pour le deuxième exercice pédagogique des élèves de 3e année.

Au cours de sa carrière, Jean-Simon a mis en scène Super Poulet de Stéphanie Labbé, Farragut North de Beau Willimon, Eigengrau* de Penelope Skinner, Simone et le whole shebang d’Eugénie Beaudry, Le Terrier de David Lindsay-Abaire et Hamster de Marianne Dansereau. Il a été codirecteur artistique avec David Laurin de LAB87. Avec LAB87, il met en scène Les Flâneurs célestes d’Annie Baker, Constellations de Nick Payne et Yen d’Anna Jordan, en plus de travailler comme aide-metteur en scène de Frédéric Blanchette sur L’Obsession de la beauté de Neil LaBute et Tribus de Nina Raine. Il a traduit les pièces Eigengrau* de Penelope Skinner, Tribus de Nina Raine et Toutes les choses parfaites de Duncan Macmillan. Jean-Simon a été stagiaire à la mise en scène sur la production Cinq visages pour Camille Brunelle de Guillaume Corbeil et a travaillé pendant trois ans comme conseiller artistique de Claude Poissant au Théâtre Denise-Pelletier. Depuis avril 2017, il est codirecteur artistique de Duceppe, avec David Laurin.*

 
*Source : Agence Globensky

Frédéric Bourgeois-LeBlanc Billet par : Frédéric Bourgeois-LeBlanc